HOMME JAGUAR DEBOUT

DIQUIS – Costa Rica
800 – 1500 AP. J.-C.

Hauteur        : 56    cm
Largeur         : 19,8 cm
Epaisseur      : 13,5 cm
Basalte beige à patine brune.
Ancienne collection européenne depuis 1966

 

Sculpture anthropozoomorphe représentant un homme-jaguar debout sur une base conique.

La tête est ronde, tandis que la mâchoire est angulaire et que les traits du visage, légèrement félinisés, sont géométriques. La grande bouche rectangulaire est ouverte, laissant apparaitre l’ensemble des crocs et des dents. Il crache de sa gueule un long serpent à deux têtes inversées. Ces têtes de serpents sont stylisées et vues de profil avec le nez retroussé. Le museau du jaguar, signifié par un ensemble de trois traits incisés, est large et plat. Ces incisions remontent pour marquer les arcades sourcilières et entourent les yeux gravés, ourlés et en forme d’amande. Les grandes oreilles sont sculptées. Le haut de la tête est entouré d’une ligne gravée, évoquant une coiffe en forme de calotte. La tête repose sur un large cou. Les épaules sont robustes et angulaires, alors que le tronc est fin. Les bras, écartés du buste par un espace, retombent le long du corps et les mains sont posées sur les hanches. Les plis des coudes, ainsi que les doigts des mains sont gravés. Les poignets sont parés de bracelets. Le sexe est apparent. Les jambes, légèrement écartées, sont fortes et droites et les genoux sont en relief. Les pieds sont marqués par des entailles, évoquant les griffes du jaguar. Le personnage s’agrippe sur une base conique.

A l’arrière de la sculpture, l’épine dorsale de l’homme-jaguar est marquée.

La culture Diquis se développe entre 800 et 1500 apr. J.-C. dans le sud du Costa Rica. Sa création artistique se caractérise par des sculptures de pierre représentant des figures anthropo- ou zoomorphes, ou des sphères monumentales. Ce personnage debout, dont les membres traités tout en rondeur et en géométrie ne sont jamais séparés du corps, est un bel exemple de la maitrise technique des artistes de la culture Diquis. Il est particulièrement intéressant pour son aspect anthropozoomorphe d’homme-jaguar qui est rehaussé par la présence du serpent à deux têtes.