DEESSE DEBOUT

CHUPICUARO – Guanajuato – Michoacan – Mexique

400 – 200 AV. J.-C.

  • Hauteur : 38,5 cm
  • Largeur : 15,5 cm
  • Epaisseur : 8 cm

Terre cuite creuse brune à engobe rouge orange à décorations brun-noir et beige.

Déesse debout les mains posées sur les hanches.
Les bras courts et tubulaires sont détachés du corps, formant un arc de cercle. Les doigts des mains et ceux des pieds sont gravés. L’ensemble du corps est traité avec souplesse et joue sur les courbes des hanches et l’arrondi du ventre. Le nombril est creusé. La tête enfoncée dans les épaules est traitée avec la même douceur. La bouche légèrement entrouverte laisse apparaître les dents. Les yeux en forme d’amande sont peints en noir et leur pourtour est creusé pour marquer les paupières. Le front fuyant est orné d’une importante coiffe à fronton, gravée et peinte de motifs crénelés beiges et noirs et de chevrons. La parure de la déesse se complète de boucles d’oreilles circulaires et de riches peintures corporelles beiges et noires qui reprennent le motif dit « en pointe de diamant ». Ces peintures viennent encadrer le regard et la bouche et forment une croix sur le buste, tandis que de larges bandes beiges soulignent le haut des jambes.

Les déesses sont caractéristiques de la culture Chupicuaro qui se développe dans le centre nord du Mexique entre 600 av. J.C. et 200 ap. JC. On retrouve toujours les mêmes couleurs empreintes de symbolique, le rouge pour la vie et le feu primordial, le noir qui évoque la terre nourricière et le beige des motifs crénelés qui représentent les éclairs, annonciateurs de pluie. La qualité de cette sculpture réside dans l’harmonie des proportions et le jeu sur les volumes concaves et convexes. L’artiste a crée une silhouette sinueuse pleine de mouvement. Le traitement presque « topographique » du corps peu être mis en relation avec la symbolique de la pièce incarnant la fertilité de la terre et le renouvellement. Cependant, la déesse que nous présentons se différencie des autres sculptures connues par la présence de cette imposante coiffe. Le motif de la croix, présent sur la coiffe et sur le buste, évoque les quatre points cardinaux, l’axe étant le centre du monde, l’équilibre parfait.