550 – 850 AP. J.-C.
Seigneur de la renaissance assis sur un tabouret rectangulaire amovible à cinq pieds cylindriques. Il est paré d’un large pagne retenu par une ceinture avec un ornement rectangulaire central composé de quatre triangles figurant les quatre directions liées par deux nœuds et formant un œil central. Les mains sont posées sur les genoux. Il est paré de bracelets aux poignets. Le thorax décharné est celui d’un squelette. La tête, représentant un crâne, émerge de la gueule grande ouverte d’un serpent à la langue bifide montrant toutes les dents. Le crâne est paré de boucles d’oreilles figurant des pétales. La tête du serpent est ornée de chaque côté de trois cercles superposés formant de grandes oreilles reposant sur l’arrière des épaules du personnage. Ses yeux sont globuleux avec de larges arcades sourcilières en relief en forme de spirale. Ses narines sont trouées. Le haut de la tête est décoré de deux éléments en forme de corne placés l’un derrière l’autre. Le corps du serpent, qui est positionné sur le dos du personnage, est orné de trous qui devaient recevoir des touffes de plumes. Chaque épaule du personnage est ornée d’une chenille symbolisant l’âme.
Cette sculpture, par la qualité et le sujet, est une œuvre unique et majeure de la civilisation Totonaque – Veracruz et de la Mésoamérique. Elle est associée au symbolisme de la transformation et de la transmutation.
